Envoyé par son amie, Geoffroy arriva devant la herse de de la forteresse.
Imposante bâtisse, elle était visible de loin sur la route et bien stupide qui aurait pu prétendre ne pas la trouver.
De pierres construites, on pouvait sentir à son approche les murs contés les histoires tumultueuses dont ils avaient été les témoins. Moments de joie, heures de paix, de douleurs ou de guerres, l'histoire du bastion embaumait l'air laissant aux visiteurs l'envie d'aller plus en avant en son coeur pour y rencontrer les acteurs et personnages illustres qui avaient été, l'espace de quelques temps les héros du siècle.
Geoffroy, fier gaillard d'à peine vingt printemps, ne demeurait pas insensible à l'atmosphère des lieux qui invitaient les visiteurs au respect.
De noir vêtu, comme à l'accoutumée, les cheveux en bataille et dans le vent d'hiver qui se faisait sentir, rappelant que la morte saison n'avait pas encore rendu son dernier souffle, Geoffroy s'avança, son destrier à ses côtés, reines courtes à la main.
Il approcha du garde qui veillait impassible sur l'entrée du site.
Saluant l'homme d'une manière très militaire, il se présenta à lui pour s'annoncer.
- Bonjour Messire, je suis Geoffroy de Villers, membre de la famille d'Eirbal, Avoyer et Diacre au Canton de Genève, ami proche de Dame Haeven, du Diocèse de Vienne.
Je m'en viens de Genève afin de rencontrer Dame Eden, sur les bons conseils de mon amie et supérieure écclésiastique.
Je n'ai pu annoncer ma visite auparavant faute de temps et la situation s'étant un peu précipité à l'annonce de l'information qui m'a été faite par Dame Haeven.
J'ai pris la route en toute hâte pour arriver icelieu au plus tôt et je vous prie de bien vouloir excuser ma visite aussi soudaine que, probablement, impromptue.
Geoffroy ayant terminé son annonce, il releva le col de sa cape, le regard impassible, scrutant chaque détail de la forteresse et des gestes du garde, attendant qu'on le laisse entrer dans l'édifice ou qu'on l'invite à revenir plus tard en ces lieux.